L’absence du PSG et du Bayern Munich dans un projet comme la Super League est embarrassante pour ses organisateurs.
Les deux finalistes de la dernière édition de la Ligue des champions ne participeront pas à la nouvelle compétition européenne, dévoilée dans la nuit de dimanche à lundi. Cependant, le PSG et le Bayern Munich viennent de disputer la réunion aller-retour la plus brillante et la plus divertissante de la compétition cette année. La Super League se jouera donc sans l’un des meilleurs attaquants d’Europe et le troisième meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des champions, Robert Lewandowski. Les deux stars du PSG, Neymar et Kylian MbappéArsenal dont la dernière qualification pour la Ligue des champions remonte à la saison 2016-2017, AC Milan, dont la dernière participation à cette compétition remonte à 2013, et à Tottenham, dont le dernier titre de champion d’Angleterre remonte à 1961. Ainsi, la déclaration de Joel Glazer, co-président de , seront également absentes de ce nouveau tournoi. Au lieu de cela, il y a Manchester United et vice-président de la Super League, selon laquelle la nouvelle compétition réunit « les meilleurs clubs et joueurs du monde pour concourir tout au long de la saison », semble plutôt vide. La non-participation du PSG et du Bayern Munich, deux clubs qui ont dominé deux des cinq grands championnats d’Europe, montre qu’il s’agit avant tout d’une échappée anglaise, la Premier League comptant deux fois plus d’équipes dans cette nouvelle compétition que les autres championnats. Il en dit long sur la situation actuelle et les motivations derrière la Super League, à savoir échapper au ris. ne pas se qualifier pour une compétition européenne majeure qui peut apporter une grande valeur aux clubs. Cependant, avant de faire l’éloge du PSG et du Bayern Munich, il convient de se demander pourquoi ces clubs préfèrent les choses telles qu’elles sont et si cette situation est préférable.
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Quelles sont les raisons pour lesquelles le PSG et le Bayern Munich ne participent pas à la Super League ?
À première vue, on se demande pourquoi le PSG et le Bayern Munich, qui évoluent dans deux des ligues les plus faibles d’Europe, ne voudraient pas renoncer à leurs championnats nationaux respectifs pour une compétition plus lucrative. Cependant, c’est là que ça fait mal : en Ligue 1 et en Bundesligade champion de France qu’une seule fois. Le Bayern Munich est en bonne voie de remporter son neuvième titre de , ces deux clubs ont déjà éliminé le risque de perdre, leur monopole est assuré. Cela fait dix ans que le PSG a réussi à se qualifier pour la Ligue des champions et, pendant cette période, il n’a perdu le titre champion d’AllemagneLiverpool devra se battre pour obtenir son billet d’entrée, et même la qualification de Chelsea est loin d’être assurée. Manchester United, qui est presque une valeur sûre, n’est pas sorti de la phase de groupes cette année et a raté la coche trois fois au cours des six dernières saisons. Même Manchester City consécutif. La dernière fois que le club ne s’est pas qualifié pour la Ligue des champions remonte à 2008. Sur le financier, les deux clubs ont un tel avantage sur leurs rivaux les plus proches qu’il est peu probable que cette domination prenne fin. Ces deux clubs pourraient, comme le PSG lors de la saison 2016-2017, ne pas remporter leur championnat national, mais les chances qu’ils perdent leur billet pour la Ligue des champions sont minuscules. Il est donc nécessaire de comparer cette situation à celle des équipes de Premier League, qui font partie du projet Super League. Arsenal et Tottenham sont presque certains de ne pas participer à la prochaine édition de la Ligue des champions, a failli tomber en Europa League lors de la saison 2015-2016.
Big jeux, grandes victoires
Pour beaucoup de gens, ce qui rend le football génial, c’est l’incertitude, le fait que tout puisse arriver. Cependant, en matière de revenus, ce n’est pas ce qui fait la différence. Les grands jeux sont plus payants pour un club, que ce soit en termes de billetterie et de ventes les jours de match ou du battage médiatique qui promeut la vente de produits en ligne. C’est pourquoi Chelsea peut jouer dans un stade presque deux fois plus petit que celui d’Arsenal. De plus, la participation du club à la Ligue des champions lui permet de générer plus de revenus liés à la billetterie. Alors que les droits TV en Angleterre commencent à se plafonner, la garantie des grands matchs européens devient encore plus importante. Les clubs de Premier League savent que les revenus commerciaux deviennent la principale source de revenus et que, pour en générer suffisamment, ils doivent organiser un certain nombre de matchs de grand spectacle, ce qui est impossible avec le système actuel. En effet, deux grandes six équipes ne peuvent pas participer à la Ligue des champions (seules les quatre premières équipes du championnat sont qualifiés pour la compétition). Pour le Bayern Munich et le PSG, le format actuel fonctionne. Ces deux grands clubs ont déjà des modèles économiques basés sur des revenus modestes de la télévision nationale et des contrats de parrainage. Cela leur permet de promettre à leurs partenaires un succès national et un certain nombre de matchs en Ligue des champions. Alors pourquoi perturberaient-ils un système qui penchait déjà en leur faveur ?
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Auteur : Zak Garner-Purkis
